QARABAĞ HƏQİQƏTLƏRİ

ADU-nun professoru Ülfət İbrahim Fransa Prezidentinə etiraz məktubu ünvanlayıb

Azərbaycan Dillər Universitetinin professoru Ülfət İbrahim Fransa Prezidenti Emmanüel Makrona etiraz məktubu ünvanlayıb. Həmin məktubun orijinalını təqdim edirik. 

"Monsieur le Président de la République,

Depuis le 27 septembre 2020 ma terre d’Azerbaïdjan pleure ses morts. Depuis le 27 septembre 2020 les populations civiles sont attaquées par frappes aériennes et bombardements des forces armées arméniennes. Des femmes, des enfants ont été tués et les grandes villes de l’Azerbaïdjan sont bombardées par les forces armées de l’Arménie.

Je suis un enfant de la région de Karabagh de la République d’Azerbaïdjan, reconnue juridiquement par les toutes les grandes organisations internationales et des pays du monde, la France y comprise. Depuis mon enfance les troupes séparatistes des arméniens continuent la politique de l’occupation de la terre de mes ancêtres qui vivaient ici depuis très longtemps afin de réaliser leur rêve nationaliste de créer une grande Arménie sur les territoires des pays voisins. Tous mes proches et  les membres de ma famille sont chassés de leurs foyers ou tués parce que les assassins armés du rang opposé n’hésitent pas à déporter des femmes, des enfants et des vieillards pour pouvoir les exterminer sans qu’ils puissent se défendre (Le 26 février 1992 les troupes arméniennes ont massacré 613 personnes d’origine azerbaïdjanaise à Khojaly) Les maisons et les tombes de mes grands-parents sont détruites suite à la politique de la haine que l’Arménie, le gouvernement arménien et la diaspora arménienne de la France, des Etats-Unis ne cessent pas de mener contre mon peuple et mon pays. Les 800.000 Azerbaïdjanais qui ont été expulsés de leurs terres attendent avec l’impatience le jour de leur retour dans leurs foyers. Malgré les 4 résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les forces arméniennes et exigeant leur retrait des territoires occupés de l’Azerbaïdjan, l’Arménie continue l’occupation des terres de ma patrie.

Le 3 octobre 2020 les séparatistes du Haut-Karabagh ont lancé des attaques de missile dans les zones résidentielles de la deuxième grande ville de l’Azerbaïdjan, à Gandja loin de la scène de bataille du Haut-Karabagh. L’attaque a tué un civil et a blessé des trentaines de personnes dans un quartier densément peuplé de la ville historique. Parmi les blessés une femme d’origine arménienne qui vivait paisiblement dans cette ville avec ses voisins azerbaidjanais et la destruction de l’église arménienne dans le centre de la ville. C’est la réalité de la politique irréfléchie du premier ministre arménien et de son confrère de Karabagh exterminer la population civile et détruire les villes de l’Azerbaïdjan à tout prix.

Plus de huit jours les séparatistes arméniens ne cessent pas de tuer la population civile autour de la région du Haut-Karabagh. Le but des séparatistes est claire exterminer les enfants, les femmes, les populations paisibles de l’Azerbaïdjan. Bilan de ces actes de violence plus de 24 personnes civiles tuées et plus de 121 blessées, plus de 306 foyers détruits hors de la zone de bataille.

Faire la guerre, c’est s’octroyer le droit de donner la mort. Faire la guerre peut-être une nécessité politique ou une défense légitime dans le but de protéger nos sociétés et nos frontières. Mais lorsqu’elle n’est pas nécessaire, ni légitime, alors donner la mort devient un crime de guerre.

Monsieur le Président, votre discours ne fait qu’envenimer la situation et induire en erreur votre auditoire. De quel droit intervenez-vous pour vous exprimer sur la question du Haut-Karabagh seulement pour transformer un conflit territorial en un conflit religieux ? Sur quelle source appuyez-vous quand vous parlez des djihadistes imaginaires se battant à côté de l’armée azerbaidjanaise ? D’où tenez-vous toutes ces fausses informations ? Par contre la communauté arménienne de la France a agité les drapeaux des organisations terroristes d’Asala et du PKK au cours de la manifestation devant l’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris il y a quelques jours. L’Asala qui porte toute la responsabilité de l’assassinat des diplomates turcs à Paris.

La France, membre de l’ONU mais aussi coprésidente du groupe de Minsk se tait depuis 30 ans face à la violence et à l’irrespect du droit international.

Aujourd’hui je suis attristé, en tant que professeur de français ayant fait ses études en France qui m’est très chère, consacré toute ma vie à l’enseignement de cette belle langue et de la culture de ce beau pays. Triste de voir l’hypocrisie et la mauvaise foi. D’autant plus triste de voir comment la communauté mondiale et le dirigeant d’une des grandes puissances du monde blâme à l’égard de l’Azerbaïdjan qui souffre du séparatisme depuis trente ans, pays de la laïcité, du multiculturalisme, du pluriconfessionnel où les représentants de différentes ethnies vivent en paix et en dialogue mutuel.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute considération".


Ulfet IBRAHIM

Professeur d’université